Je reçois fréquemment des enfants qui sont tellement anxieux qu’ils ne réussissent pas bien leurs examens, ainsi que des adultes qui se plaignent d’anxiété, de stress ou de peurs, par exemple la peur de prendre la parole en public ou la peur du vide.
Désormais, il y a un nouvel outil utilisé dans les hôpitaux français, pour traiter de nombreux troubles (peurs, anxiété, dépendance, troubles de l’alimentation). Il s’agit de la thérapie par réalité virtuelle grâce à un casque virtuel. Cette technologie permet d’immerger le patient dans un monde artificiel avec lequel il a peur d’interagir.
Lorsqu’une personne a des peurs spécifiques identifiées (par exemple la prise de parole en public, la peur de prendre l’avion ou d’être entouré de personnes lors de fêtes), l’une des stratégies que les psychologues peuvent utiliser est l’exposition. Cela implique de placer la personne dans une situation qui cause de l’anxiété mais de manière graduelle. Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas si effrayant ! Prenons l’exemple d’une personne qui a peur d’intervenir en public, on peut déterminer avec lui, le seuil de personnes à partir duquel les troubles apparaissent. Nous créons avec le sujet des situations dans lesquelles il doit intervenir. On introduit le nombre de personnes à partir duquel le trouble se déclenche. Heureusement, nous pouvons le faire avec les technologies modernes où ils vivent cette situation comme une réalité, sauf qu’ils sont assis dans mon bureau, et je les guide à travers des exercices de relaxation. Dans ces situations, il leur sera demandé d’appliquer les techniques apprises lors de l’entretien. Le patient devra noter ce qu’il ressent, comment se passe son intervention. Le travail se fera de manière progressive jusqu’à ce que la situation ne lui pose plus de problème. L’exposition in vivo peut parfois être compliquée.
Depuis les années 1990 la réalité virtuelle est utilisée afin de faciliter l’exposition. En effet l’exposition dans la réalité peut s’avérer très compliquée pour le patient. Deux méta-analyses réalisées en 2008 et 2012 ont montré une efficacité comparable à celle de l’exposition in vivo dans les troubles anxieux. De manière pratique le patient est équipé d’un casque de réalité virtuelle. Le thérapeute contrôle ce que le patient voit dans le casque. L’exposition peut ainsi se faire au cours l’entretien, l’accompagnement du patient est ainsi renforcé dans les situations qui déclenchent de l’anxiété. On surveille le niveau d’anxiété du patient. On peut lui apprendre des techniques de respiration pendant l’exposition. Le travail sur les pensées automatiques du patient se déroule directement pendant la phase d’exposition.
Cette méthode est utilisée dans le traitement des phobies, de l’anxiété, des troubles de l’alimentation, de la toxicomanie.